les 5 clefs de la Bible. père J. Romanides






les 5 clefs de la Bible. père J. Romanides


Ce qui manque dans le travail de tels érudits bibliques, et plus particulièrement de ceux qui travaillent à l'intérieur et sous le poids de la tradition augustinienne franco-latine, ce sont les 5 clefs suivantes:



1) le cœur-même de la tradition biblique est que la religion est une maladie spécifique qui nécessite un remède spécifique. Voilà ce que la revendication " Il n'est d'autre Dieu que Yahweh" signifie. Ne connaissant pas cette première clef fondamentale, on ne peut connaître la seconde clef:

2) il y a une claire distinction entre les termes bibliques qui distinguent ce qui est "incréé" de ce qui est "créé". Ne sachant pas cela, on ne peut connaître le troisième clef des termes bibliques.

3) Il est impossible d'exprimer Dieu, et encore plus impossible de Le concevoir. En d'autres termes, il n'y a aucune similarité quelconque entre ce qui est créé et ce qui est incréé. Celui qui croit que les expressions bibliques véhiculent des concepts concernant Dieu est tristement fourvoyé. Lorsqu'ils sont correctement utilisés, les termes et expressions bibliques conduisent à la purification et à l'illumination du cœur, ce qui conduit ensuite à la glorification, mais ils ne sont pas eux-mêmes glorification. Une partie intégrale et essentielle de connaissance de ces trois premières clefs est la quatrième clef:

4) la guérison de la maladie de la religion, implique à chaque étape "la transformation de l'amour de la recherche du bonheur égoïste" en "l'amour de sa propre crucifixion, qui est glorification." Cette glorification, ainsi, n'est pas seulement celle du Seigneur Dieu incarné. "Mais aussi celle de tous les prophètes et des apôtres (ceux qui ont été envoyés) avant et après l'incarnation du Seigneur de Gloire" Ces quatre clefs deviennent la cinquième clef contextuelle de la guérison.


5) Les expressions au sujet de Dieu dans la Bible ne sont pas faites pour véhiculer des concepts concernant Dieu. Elles n'agissent que comme moyens pour guider vers la purification et à l'illumination du cœur, et finalement à la glorification du Seigneur de Gloire Yahweh, Pré-Incarné et Incarné, ce qui Le fait voir par le truchement de Sa gloire incréée, et non par le moyen de symboles et de concepts créés de manière éphémère, comme c'est le cas dans la tradition augustinienne.




Dans Jean, chapitre 17, le Christ prie pour la glorification de Ses disciples et de leurs disciples, et non pour les Eglises divisées- il ne prie pas pour des traditions qui n'ont pas la moindre idée de ce qu'est la glorification.







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